Et Paris dans tout ça ? Eléments de réponse

Après la Bretagne et avant Bali, un petit passage à Paris. Le 14 juillet, comme presque tous les ans, je regarde le feu d’artifice, un œil par la fenêtre, l’autre sur la télé. La lumière est en avance, le son en retard, c’est sympa. Je peux narguer ma voisine Nadine à sa fenêtre, de l’autre côté de la rue, lui dire que je vois bien. Ce n’est pas tout à fait vrai, il faut que je regarde en biais depuis le balcon,  je ne vois en réalité que le haut, tout ce qui est au sol est masqué par les immeubles des 14ème et 15ème arrondissements, mais je suis quand même « dans » le feu d’artifice.

Je la vois évidemment de plus loin que quand j’habitais à côté, la vue n’est pas vraiment géniale, très moche même, mais je vois la Tour Eiffel de ma banlieue. Celle-là même que mon neveu appelait la « Tour est fête » et dont on pouvait voir monter et descendre les deux ascenseurs jaune et rouge depuis mon appartement du 15ème. Celle-là même qui me mets toujours de bonne humeur quand je la vois scintiller le soir, par hasard, même si ça dure depuis 15 ans.

21/04/2011 en fin de journée

Fin juillet. Horreur. Enfer et damnation !

L’immeuble en cours de construction a pris un étage dans la semaine. Ils m’ont volé MA Tour Eiffel !!! Je vois désormais à peine l’atelier d’Eiffel et l’antenne télé. Plus de clignotement les 10 premières minutes de chaque heure, juste le phare. Un vrai coup de blues.

Retour de vacances, un nouvel étage. C’est fini. Foutu. Je vois encore la Tour Montparnasse encore plus vers la droite, mais ça n’a vraiment rien à voir. Tout ça pour que les traders du Crédit Agricole aient la vue sur Paris. Je suis vraiment dégoûtée. Tout ce qu’il me reste à espérer, c’est qu’ils ne laisseront pas allumé toute la nuit comme actuellement pendant les travaux et qu’il n’y aura pas d’enseigne lumineuse.

01/11/2015 en fin de matinée

Alors depuis, je peins…