Dans un optique de réduction volontaire de ma consommation et de ma conservation d’objets inutiles ou inutilisés, j’ai commencé cet année le projet de me « libérer » d’un objet chaque fois que j’en faisais entrer un nouveau chez moi. Je n’ai pas pris de bonnes résolutions cette année, on dira donc que c’est mon engagement : finir l’année 2012 avec moins d’objets que je n’en avais au 1er janvier.
J’ai déjà fait de la place lors de mon déménagement en donnant énormément de choses, soit en direct, soit sur le site de dons recupe.net ou à Emmaüs, mais je suis encore encombrée de trop de choses qui ne me servent à rien. L’objectif est bien sûr écologique (arrêtons de gâcher de l’énergie et des ressources naturelles pour fabriquer toujours plus), psychologique (libérons-nous de ce besoin de posséder toujours plus) et a en sus un impact positif sur mon budget. J’ai l’intention bien sûr de continuer à donner autant que possible ce qui est Réutilisable (je Recycle et je Répare déjà autant que je peux), pas uniquement en jetant ce qui a fait son temps. Que du positif au final, pour la nature, la société, la tête et le porte-monnaie.
Je note donc depuis le début du mois mes achats pérennes (pas les produits de nature « consommable », ni l’alimentation bien sûr, ni les papier toilette, dentifrice, timbres ou autres articles de papeterie). Chaque fois que j’achète quelque chose, je me pose depuis longtemps la question de savoir si j’en ai besoin ou seulement envie (ne vous inquiétez pas, je succombe à certaines envies, la simplicité volontaire n’est pas une punition), maintenant je me pose aussi la question de ce que cela « remplace ».
En janvier, j’ai donc acheté :
- une table basse en verre
- des boîtes à congélation – nécessaires pour stocker mes petits plats cuisinés plus nombreux depuis que je reçois un panier bio tous les quinze jours
- une râpe
- des sous-vêtements
- des pinces à cheveux
- des bocaux en verre – pour stocker à l’abri de l’air les produits secs que j’achète en vrac ou les fonds de paquets
Ceci a remplacé :
- une table basse en verre aux angles cassés
- de vieilles boîtes de récupération souvent sans couvercles et des couvercles sans boîtes, le tout contenant sûrement biphénol A, phtalates et autres produits toxiques
- une râpe tordue et ne râpant plus grand chose
- des sous-vêtements (vraiment) usagés
- un service à petit-déjeuner, avec une tasse et un plateau en faïence (cadeau dont j’ai dû me servir 3 fois en 20 ans)
- une tasse à café et un cendrier San Francisco (cadeau à peine moins vieux et tout aussi inutile, mais j’ai gardé le mug assorti)
- une bouteille en verre d’Evian en forme de goutte, millésime 2004
- un bol doseur en décilitres, souvenir d’une balance mécanique cassée
- un support pour accrocher des tasses sous une étagère
- un épluche-légumes dont je ne sais pas me servir (type rasoir à deux lames)
- un gadget en plastique sensé être un décapsuleur et n’ayant jamais rien réussi à décapsuler
- une poubelle peu pratique et inutilisée, à la pédale cassée et au fond fendu
Le solde pour janvier en nombre d’objets est de +21 (j’achète encore beaucoup…) pour –26. Le compte est bon, l’objectif est (modestement) atteint ce mois ci : je possède 5 objets de moins le 31 janvier que le 1er.
Je ne vais bien sûr pas forcément mettre ce bilan chaque mois, ce ne serait pas très intéressant et assez vite lassant je pense, mais je continuerai à faire ce suivi pour m’assurer que je vais dans le bon sens et je vous en reparlerai probablement de temps en temps.
Et vous ? Prenez-vous des mesures de ce genre ?
J’adore le principe ! J’essaierais bien de regarder quel est mon rapport acquis/donné pour voir. Mais je ne crois pas être une grande consommatrice. A voir (je serai peut-être surprise du résultat).
Par contre, il faut à tout prix que je fasse ça pour les vêtements ! Je n’arrive pas du tout à me séparer des vêtements que je ne mets plus (pb de taille, de goût,…) s’ils ne sont pas abîmés.
Vive le tri en tout cas !
J’ai moi même été surprise de mon +21 pour janvier, mais c’était je pense un peu inhabituel (à confirmer les mois prochains toutefois). Pour les vêtements, c’est sûr, je vais pouvoir continuer à vider les placards cette année, même si j’ai fait un premier gros tri en 2008, un autre en 2011 et que j’ai l’impression de ne jamais rien acheter…
Notre ville lance un vaste projet « ville jardin, ville durable » avec entre autres thématiques l’éco-citoyenneté. Ayant l’intention de participer à ce groupe de travail, je me propose d’utiliser ton article pour lancer la discussion. Merci donc à toi de cette participation indirecte !
Pour avoir des idées, tu peux aller voir sur le site de la ville de Paris. Même si ce n’est ni la même taille de ville, ni le même budget, il y a de bonnes initiatives. Ou aussi sur le site des acteurs du Paris durable.
Les sous-vêtements sont vraiment utiles ? d:-)
Je ne prends pas de mesure de ce genre, n’ayant jamais vraiment eu d’envies de superflu. Seules choses inutiles que j’ai chez moi : trois peluches (une vache et deux moutons) qui ne font que trôner en haut d’une petite armoire. Cependant, je pourrais me débarrasser de nombreux livres que je ne relirai certainement pas, même s’ils sont bons…
Il y a le superflu bien sûr (je ne mets pas les sous-vêtements dans cette catégorie 🙂 ), mais surtout le syndrôme « je garde car ça peut toujours servir ».
Les livres sont aussi sur la liste de ce que je vais trier de façon assez radicale. Je vais garder les beaux livres, les livres de référence, mais pas tous ces livres de poche que je ne relirai certainement pas. Par compte je ne sais pas trop où les donner car je crois que même Emmaüs est envahi. En attendant ce grand tri, je donne les rares livres que j’achète encore en donnant la consigne de faire passer à quelqu’un d’autre ensuite (mais je vais surtout à la bibliothèque désormais).
Je suis aussi atteinte de la virulente maladie « je garde, ça servira un jour ».
Mon déménagement prochain devrait m’aider à faire rentrer les choses dans l’ordre, au propre comme au figuré !
J’ai beaucoup donné ou vendu, amené à la déchetterie. Un dernier tour ne sera pas de trop avant l’entrée dans le Home Sweet Home.
Le déménagement, rien de plus radical. Bon courage !
Parfois à Malte je ne trouve pas ce que je voudrais acheter alors ça calme ma fièvre acheteuse 😉