Gledilegt Nýtt Ár!

Je vous souhaite une nouvelle fois la bonne année, en islandais cette fois-ci.

C’est en effet dans ce pays arctique que j’ai terminé 2010 et commencé 2011 (choix un peu paradoxal, car leur désormais mondialement célèbre Eyjafjallajökull m’a quand même gâché une semaine de vacances et coûté des arrhes en avril dernier).

Pas de neige, un peu de glace, mais surtout un déluge de feux d’artifice à Reykjavik pour la nouvelle année, 600 tonnes d’après ce que j’ai lu dans les journaux. Si on parle bien de la même chose que des tonnes de poudre consommées pour le feu d’artifice du 14 juillet 2009 pour les 120 ans de la Tour Eiffel, ça fait 200 fois plus ! Ce qui ne serait pas si étonnant, sachant que les tirs ont commencé avant 22 heures vendredi soir et se sont terminés bien après minuit, le ciel éclairé par des fusées de toutes les couleurs, de toutes les formes et dans absolument toutes les directions. Chaque famille tire traditionnellement son propre feu d’artifice (souvent acheté aux pompiers), devant une foule bon enfant et calme au pied de l’église Hallgrimskirkja ou du restaurant Perlan. Difficile malheureusement de prendre des photos, je vous mets donc une vidéo du journal Morgunblaðið, assez représentative de ce spectacle vraiment superbe et unique.

 

Côté climat. Il n’y avait pas de neige contrairement à ce que j’attendais (neige pour laquelle j’avais racheté en urgence des bottes adéquates le matin du départ), juste de la glace et du verglas.

J’ai malgré tout bien apprécié mes nombreuses laines superposées, je n’avais rien pris de trop… J’ai aussi acheté sur place deux paires de gants et deux bonnets à oreilles en laine bien épaisse doublée de polaire. Le truc carrément indispensable sous ces latitudes.

 

Côté lumière. Lever de soleil à 11 heures (avec de superbes couleurs roses le 31 décembre), coucher à 16 heures, avec entre les deux un interminable crépuscule, toutes les lumières de la ville et les voitures restant allumées.

Etrange, je ne sais pas si on s’habitue à ne pas avoir de lumière le matin, c’est la nuit noire jusqu’à plus de 10 heures, même si le lever de soleil peut ensuite être vraiment sublime.

J’étais déjà allée en Islande en plein été et je voulais voir le contraste avec le jour permanent et cette lumière boréale si particulière. Pas de doute, c’est le soleil de minuit que je préfère, même si toutes les décorations et illuminations de Noël dans les rues et les maisons sont plutôt de bon goût et donnent bien un sentiment de fête.

 

Côté paysages. La saison étant peu propice au tourisme, l’excursion principale en hiver est le « cercle d’or » qui regroupe les trois sites incontournables d’Islande : les chutes d’eau de Gullfoss, la zone géothermale de Geysir et le parc national de Þingvellir, plaine où se réunissait autrefois le parlement et où se trouve la faille qui sépare les plaques tectoniques américaines et européennes.

J’avais vu des photos des monumentales « chutes d’or » en hiver et je m’attendais à les trouver prises dans les glaces, ce qui n’était pas vraiment le cas, mais il y avait quelques beaux glaçons (tout le côté droit de la photo ci-dessous).

Les éruptions du geyser Strokkur restent aussi belles que dans mon souvenir, avec ce moment magique où une bulle transparente d’un profond bleu turquoise se forme, juste avant l’émission d’un jet de vapeur à 20 mètres de haut, ce qui frustre tous les photographes qui aimeraient bien figer cet instant magique et y arrivent rarement, moi la première. Spectacle fascinant que je pourrais observer des heures.

L’autre incontournable est le Bláa lónið, le Lagon Bleu, un gigantesque bassin d’eau laiteuse à 38°C au milieu d’un champ de lave noyé de vapeurs amplifiées par la température extérieure. Bien sûr, on sait que l’eau provient de l’extraction de l’usine géothermique d’à côté, mais on est bien avant tout dans une station thermale et le bain est divin.


Côté shopping. De superbes pulls, bonnets, gants, moufles, chaussettes, tricotés main dans des teintes naturelles. La laine est très chaude, rêche mais bien imperméable, ce qui est fort utile sous ce climat très pluvieux.

Des vêtements de plein air de très belle qualité, bien chers toutefois malgré la chute de la couronne islandaise depuis la crise financière, des objets design, de la céramique et de la verrerie, des bijoux, des sacs en peau de poisson, de très beaux livres de photos, des boutiques chics.

Bref, beaucoup de choix et d’occasions de flâner dans les magasins, mais avec des horaires d’ouverture assez restreints à cette saison (comme le jour, en gros).


Côté cuisine. Rien à dire, les restaurants sont vraiment bons, même dans un restaurant simple on peut trouver de la pizza au homard (avec de vrais gros morceaux). Des plats inédits chez nous (de la baleine, du macareux…), du poisson, de l’agneau, de la langouste, un excellent fromage blanc local, le skyr. Ils manquent juste de fruits et légumes et ce ne sont pas les quelques serres chauffées par la géothermie qui produisent beaucoup. Même s’ils ont des tomates, concombres ou bananes, la pomme de terre reste reine (et je plains les végétariens).


Cinq jours, quatre nuits, comme ils disent dans les agences de voyage, mais en réalité seulement 3 jours et une soirée sur place vu les horaires d’avion, ce qui est suffisant pour un voyage en hiver mais bien trop court l’été si on veut voir volcans, glaciers et autres fjords, ou même visiter un ou deux musées, ce que nous n’avons pas pu faire. Voilà pour ce petit résumé de ce séjour de nouvel an, petit break très sympa et dépaysant pour bien terminer 2010 et commencer 2011.

Encore une fois, Gledilegt Nýtt Ár!



7 commentaires pour Gledilegt Nýtt Ár!

  • ça fait tout ça rêver, c’est d’une beauté…. et ça donne faim 😉
    Meilleurs voeux
    cerise

    • Hélène H

      Je te reconnais bien là : gourmet (on ne dit pas gourmette quand même ?) et gourmande. Et encore, j’aurais pu mettre des photos de deux repas gastronomiques : le réveillon avec plein de petits plats succulents et un délicieux dîner tout langouste.

  • Janobrayarde

    Superbe feu d’artifice !
    Quand faut-il programmer un voyage en Islande : hiver ou fin juin ? Quelle est ta préférence ?

    • Hélène H

      Je dirais juin sans hésiter pour un premier voyage, car en hiver il fait vraiment trop nuit et on ne peut pas voir grand chose du pays alors que la nature est vraiment grandiose, avec des couleurs extraordinaires.

  • Superbe destination ! … et un paradis pour les ornithologues 😉
    MErci pour les chouettes photos et re-bonne année !!!

    • Hélène H

      J’ai des photos de macareux prises lors de mon premier voyage, mais je suis au regret de te dire que cette fois-ci je ne l’ai pas photographié, mais mangé le macareux… (en magret, un délicieux petit goût de canard).

  • Ton article donne envie d’y aller mais pour moi je crois que je suivrais ton conseil : ce serait plutôt l’été 😉

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