De l’usage du béton dans l’architecture religieuse

La cathédrale N.S. Aparecida (Notre Dame de l’Apparition) à Brasilia a été conçue par Oscar Niemeyer. Elle a été inaugurée en 1967 et consacrée en 1970. Sa forme circulaire très atypique représente deux mains se rejoignant en direction du ciel, à moins que ce ne soit une couronne dressée d’épines. Elle est construite en sous-sol, le haut de la nef étant au niveau de la rue. L’équilibre de l’ensemble est assuré par la poussée des 16 arcs de béton. Grâce à des vitraux à dominante blanche, elle bénéficie d’un éclairage naturel.

Le sanctuaire Dom Bosco, à Brasilia également, a été inauguré en 1980. Il a la forme d’un cube austère, encore un défi architectural vu la taille de l’édifice, et est entouré d’arches aux vitraux bleus qui évoquent un ciel étoilé, avec un panneau rose dans chaque angle. L’énorme lustre qui assure le contrepoids gâche à mon sens la beauté de ces extraordinaires vitraux, tous différents les uns des autres.

La cathédrale métropolitaine de Rio, dédiée à São Sebastien a, elle, une forme de pyramide et présente à l’intérieur des lignes droites et sobres, avec quatre immenses ensembles de vitraux très colorés. Elle fut inaugurée en 1979.

On peut aimer ou détester cette architecture, mais il faut bien reconnaître que les rois du béton sont brésiliens, notre Bouygues national n’ayant jamais réalisé ce genre de défi ! Personnellement, j’aime l’extérieur de la cathédrale de Brasilia, les vitraux de Dom Bosco et la lumière de la cathédrale de Rio… Ces édifices religieux restent toutefois bien froids et inhumains : rien ne vaut nos minuscules chapelles romanes !

Je vous présenterai une prochaine fois d’autres oeuvres de Niemeyer (100 ans cette année et toujours très actif), notamment la soucoupe volante du musée de Niteroi et le parlement de Brasilia.